Venez, allez, n'hésitez pas ...

Laissez- moi vous prendre la main et vous emmener dans mon monde.
Pour quelques instants, quittez ce présent.
Je vous invite au rire, à l'évasion, à sauter à pieds joints dans mon imagination.
Alors, on y va?

jeudi 23 septembre 2010

Exil

Ex-ile.
Voilà plusieurs moi que j'ai quitté ce rocher inhospitalier. Cette terre hostile balayée par un vent rugueux et froid, arrosée par ces houles ensorcelantes, caressée par ces langues d'eau salée.
Partie sans rien dire. Eclipsée. Evanouie.
Ex-il.
Partie à cause de lui. Parce que lui. Parce que cette ile sans lui, ce n'est plus nous, ce n'est plus moi. Je ne me conjugue plus au pluriel. Réapprendre à exister au singulier. Je n'est plus nous. Je est redevenu moi toute seule.
Cela faisait déjà quelques temps que nous tanguait comme les frêles embarcations sur l'océan. Mais nous laisser divaguer était une occupation dans laquelle il execellait! Il me laissait dériver, comme happée dans un courant qui approche le rivage sans jamais l'atteindre. J'étais déjà sexilée avant d'être exilée.

2 commentaires:

Jeff a dit…

Toujours des jeux de mots dont tu sembles faire ta spécialité ! Ceux-là m'ont désarçonné (que le "je" ou le "nous" deviennent deux objets littéraires et non plus des sujets au sens grammatical). Ca fait un choc avec la conjugaison des verbes qui suivent ! Bel effet.
Les effets autour de "exil", "ex-île" et "sexe" sont très recherchés également.
Grosses Bises.
PS: Je viens de recevoir ton mail et je vois que tu es aussi créatrice en littérature qu'en pédagogie !
;°)

éleve a dit…

Courage madame ;)
On a réussi a décrypter tous votre texte.
Le mot sexilée
et
Je ne me conjugue plus au pluriel
Sont très simple mais efficace a comprendre.