Venez, allez, n'hésitez pas ...

Laissez- moi vous prendre la main et vous emmener dans mon monde.
Pour quelques instants, quittez ce présent.
Je vous invite au rire, à l'évasion, à sauter à pieds joints dans mon imagination.
Alors, on y va?

mardi 2 décembre 2008

Poussière de craie, 1

Contrairement à Réminiscence qui sont des instants sur le vif, de courts voyages, Poussière de craie est une nouvelle, plus courte que Derrière l'écran.

L'écriture de nouvelles n'est pas mon style de prédilection, mais c'est un exercice agréable.
Et puis, pour le moment je n'écrirais plus de nouvelles, je voudrais me consacrer au roman qui attend. J'ai bon espoir de l'achever, j'ai passé la bonne première partie, reste à terminer et .... à corriger!

Alors, bonne lecture!


Vite ! Je ne dois pas être en retard ou alors, elle va encore bouder. Déjà, la semaine dernière, ma réunion s’est terminée plus tard que prévu et elle n’était pas contente d’être restée à la garderie.
Je ferme la porte de mon bureau et cours pour attraper l’ascenseur. Ça y est. Je descends au parking. Les clefs d'avance dans la main, je déverrouille ma voiture, m’installe au volant et je quitte le boulot.
Vite ! Vite ! Vite !
Et je dois encore m’arrêter à la boulangerie avant d’aller à l’école la récupérer, et l’accompagner à la gym. Pendant qu’elle s’agitera dans tous les sens, je pourrai rechercher les jumeaux qui passaient la journée chez la nourrice.
Je jette distraitement un coup d’œil dans le rétroviseur. Il n’y a pas trop de monde sur la route, pas d’embouteillages, je devrais arriver à l’heure.

Les pneus crissent. J’arrive à la hauteur de la boulangerie. Zut, il y a la queue ! Le contraire m’eût quand même étonné. Un regard sur la montre, encore quelques minutes. Que faire ? Vais-je réussir à me faire servir avant que la cloche sonne ? Je tente le tout pour le tout et me gare en double file. J’enclenche les feux de détresse, claque la porte de la voiture et me range derrière la dernière personne.

À considérer la vingtaine d’individus qui espèrent leur baguette, on pourrait se croire en Russie en cette belle fin d’après-midi de février. Il fait froid. Très froid. Même emmitouflée dans mon manteau en Cachemire et mon étole en laine d’agneau, je gèle littéralement sur pied. Un petit vent glacial s’engouffre dans les rues et tourbillonne sur la microscopique place où nous attendons.

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