Assez d'être une wannabee!!

C'est un peu déçue que je rends compte ce soir du résultat des envois de ma "production littéraire".

C'était fébrilement que j'avais lâché chaque enveloppe kraft dans la bouche jaune de la boîte aux lettre.
C'est aussi fébrilement que les ai vu revenir, les unes après les autres, jour après jour.

Dur, Dur!!

Soyons clair et précis. Prenons du recul. Analysons froidement.

Pour mon Frimousse, sur 6 envois, j'ai reçu six lettres type de refus, dont une commentée. YESSS!! Dans le milieu, c'est parait-il quelque chose de fabuleux de recevoir une lettre de refus commentée, parce que , oui, vous l'aurez deviné, c'est grâce à elle et ses critiques que l'on peut progresser!!
"L'idée est mignonne mais nous n'avons pas été convaincus par le traitement que vous en faite [...]". En même temps ce texte n'était pas fait pour un polytechnicien, mais pour un petit de 12 à 18 mois, alors je pensais que le déroulement de la journée, les prémices du vocabulaire de la campagne étaient suffisants.
Je me suis trompée.

Bon. Cela ne me touche pas plus que ça. C'était un coup d'essai, ça n'a pas marché. Tant pis. Il n'y avait aucun enjeu pour moi derrière ces petits dessins destinés à mon fils, et quand je le vois aujourd'hui feuilleter les pages de son exemplaire et raconter l'histoire de Frimousse à voix haute, je ne peux m'empêcher de sourire!

Par contre, les lettres de retour de mon "génération développement durable" ont été un peu plus dures à avaler... Entre celles que j'ai reçu à peine 10 jours après avoir posté les paquets, (à savoir que le tapuscrit n'était même pas passé par la case "comité de lecture") et ceux qui n'ont même pas pris la peine de répondre, j'accuse le coup!
Bon, d'accord, j'en ai envoyé 5 et chez Plon, entre autres.... (Jérôme Cayla (http://jeromecayla.neufblog.com/) en a posté 19, si je me souviens bien, et je suis loin d'avoir son talent!!)

Alors même stratégie, soyons clairs et prenons du recul!
Mea culpa, je me rends compte que j'ai voulu aller trop vite. Rome ne s'étant pas faite en un jour et le labeur de l'écrivain étant de réécrire sans cesse ses textes, je m'y recolle. Enrichir le texte, étayer les théories, reformuler le titre...
Je suis d'accord, je reprends tout.

Je vais essayer de mieux cibler les maisons d'éditions, mais il faut quand même reconnaître qu'on manque d'une certaine lisibilité sur les lignes éditoriales revendiquées (tellement commode de dire ensuite que le manuscrit ne cadre pas avec la ligne éditoriale!!)
Et puis écrire que ce n'est pas si facile d'être écolo aujourd'hui c'est peut être un peu ... comment dire... à contre-courant, non?? Alors c'est évident qu'étant une parfaite inconnue qui se risque dans ce domaine c'est peut être un peu chaud.... Je n'y avais pas encore pensé...

Par contre, et pour finir, j'avoue: j'ai tendance à tomber dans le "j'suis trop nulle pour que ça marche" dont parlait Wrath (http://wrath.typepad.com/) dans un de ses récents posts.
Relativisons, oui.
Culpabilisons, non.
Je suis une wannabee, et je ne connais personne qui pourrait mettre mon tapuscrit sur le dessus de la pile!!

Dommage...
Je me félicite de ne pas avoir cédé aux sirènes d'Amalthée qui me proposaient un compte d'auteur déguisé.
Je vais continuer à écrire, et réécrire.
Retrouver ce petit plaisir d'écrire, cette petite satisfaction. Glisser quelques extraits sur ce blog.
Je crois que je vais faire partie de ceux qui ont des manuscrits poussiéreux cachés au fond des tiroirs, que les enfants ou petits- enfants retrouveront et liront avec plaisir, je l'espère!!