Venez, allez, n'hésitez pas ...

Laissez- moi vous prendre la main et vous emmener dans mon monde.
Pour quelques instants, quittez ce présent.
Je vous invite au rire, à l'évasion, à sauter à pieds joints dans mon imagination.
Alors, on y va?

vendredi 11 avril 2008

Divagation blogesque

Pas envie d'écrire.
Envie dodo. Envie de couette, de duvet, être au chaud, roulée en boule à l'abri, au fond de mon lit.

A l'abri de quoi??
Mais du froid pardi!

Le printemps est là, mais je ne le vois pas. Ou plutôt, je ne le sens pas. Les arbres ont bien découvert leurs petites feuilles froissées... Mais quelle trahison climatique! Ces petites feuilles qui pensaient sans doute s'épanouir à la faveur d'une rosée matinale, d'un rayon de soleil doux et chaud au zenith...

Au lieu de ça, un soleil timide réchauffe à peine nos membres transis par le vent glacial qui s'engouffre sur mon trottoir...
Brrr.... Pour un peu, si ce n'est la date, on pourrait croire à une belle journée d'hiver.
Mes mains se resserent sur la tasse de thé chaude. Le liquide fume. J'apprécie ce doux nectar brûlant qui coule dans ma gorge et me rechauffe lentement.
Un petit creux? je ne remercierais jamais assez celle qui, un jour, à parlé sur la toile des Speculoos trempés dans le thé... Elle, trempe les siens dans un earl grey à la bergamotte...Je trempe le mien dans un thé du Hammam... Mille merci! Sans toi je serai passée à côté de ce sublime petit plaisir de la vie... Je te fais grande chevalière du Speculoos!

Rassasiée, je contemple la ville depuis mon perchoir. Mes yeux se perdent au milieu des cumulus gris qui s'amoncellent... Et je souris... A quoi?
Au poème affiché l'autre jour dans une boulangerie.
Un poème que l'on apprend souvent à l'école primaire. Un écrit dont on ne saisit parfois pas forcément le sens...Un texte que l'on peine à retenir...
Vers annonés, répétés, torturés dans les recoins d'une chambre ou sur un petit carré de table de cuisine.
Vers ressasés par les enfants, écorchés par les parents qui ne se souviennent plus ou n'en peuvent plus de ces lignes qui ne rentrent pas, qui ne s'encrent pas...
Prestation médiocre devant la classe et la maîtresse... Vers malmenés, récités sans émotions, d'un ton terne....

Et aujourd'hui, ces vers me reviennent et me fond sourire. Ils me ramènent à l'école d'application, à mon cours élémentaire ou mon cours moyen.... A ces temps de tableau et de craies, de petites tables et de pupitres...
Prévert Jacques, tu es un magicien!

Le cancre

Il dit non avec la tête

mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur

3 commentaires:

Virginie Gervais-Marchal a dit…

Je suis heureuse d'être passée ce soir! Parce qu'il est agréable de te lire avant de dormir, entre autre!
et qu'ensuite je viens de découvrir...c'est moi la reine du spéculoos! trop chouette!

On s'appelle pour organiser la cérémonie d'adoubement!

Je me suis offert, au dernier salon du livre et de la jeunesse, un livre de Prévert, avec de très jolies illustrations! Je te rechercherai les références!

Gaëlle a dit…

Merci madame la reine du speculoos!!

Anonyme a dit…

Le Cancre de Prévert, j'adore ! il est toujours à mon chevet. Sans doute a-t-il contribué à me donner le goût de la lecture et de l'écriture...